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17 416 Kilomètres

19 janvier 2015

Welcome to the Wild Wild West

Welcome to the Wild Wild West

Après un réveil plutôt difficile à 5 heures et demi du matin, il est temps de prendre mon hénaurme sac à dos et de dire au revoir à ma confortable vie citadine pour partir à six cent kilomètres au nord ouest de Brisbane dans une ferme appelée : Kroombit. 

Dix heures de bus plus tard entrecoupés de siestes furtives et de panneaux improbables (« Car & Dog Wash ») me voici arrivée dans la ville où le fermier viendra me chercher : Biloela. De loin, j’aperçois un vieux 4x4 dans un état questionnable et je prie pour que ce soit mon moyen de transport. Bingo ! A peine descendue, un homme vêtu d’un chapeau de cowboy et la tête qui va avec s’approche de moi et me demande si je suis bien « Marwegow ». J’acquiesce, il  prend mon plus gros sac à dos et demande à un des jeunes qui l’accompagne de l’attacher au toit et c’est donc parti, on prend la route pour une trentaine de kilomètres au milieu des champs et de peu de choses, on fait un arrêt dans une autre ferme pour récupérer quelqu’un puis on repart. La route devient de plus en plus étroite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de revêtement et que l’on soit sur la terre. Le fermier, qui par ailleurs s’appelle Jonathan, se retourne parfois pour parler et oublie de regarder la route … Ou de tenir son volant. Heureusement que les deux copilotes ont l’oeil averti et semblent habitués, ils le rappellent à l’ordre et tiennent le volant à sa place jusqu’à ce qu’il ait terminé. Je me demande s’il n’a pas des gènes d’Italien, il parle avec les mains sans arrêt et la voiture fait de légères sorties de route mais tout semble normal. 

Passés devant le panneau « Kroombit », Jonathan me lance un joyeux « welcome » avant de s’arrêter brutalement et de faire une marche arrière très rapide. Il pointe quelque chose du doigt et soudain je vois : un wallaby nous regarde droit dans les yeux durant quelques secondes avant de prendre la fuite. 

Lorsqu’enfin nous arrivons au bout de la route, il s’arrête et le jeune homme qui avait accroché mon sac au toit grimpe avec aisance et le redescend. Le fermier nous dit d’aller manger et ensuite montrez à « newby » sa chambre et faite la se sentir la bienvenue. Il repart et on se dirige vers l’endroit où je prendrai apparemment le repas pour les prochaines semaines.  

Ayant toujours rêvé devant les westerns d’un jour vivre la même chose, j’avoue me sentir immédiatement bien et dans un élément qui me correspond. On se sert dans des gamelles en ferraille et les verres sont en fait des sortes de mug en ferraille eux aussi. La table est une imposante pièce de bois comme le sont les bancs. De la musique country résonne et lorsque je lève la tête, je vois accrochées des selles de cheval. 

Le repas terminé, il faut laver la vaisselle, chacun aide et le tout semble se passer dans la bonne humeur. Pour le moment, je n’ai eu que très peu d’interaction avec les autres volontaires mais je me dis que ça viendra. Je me rassure en me disant qu’il y a les chiens et que l’environnement est vraiment rêvé. 

On me présente rapidement ma chambre qui se trouve dans un long bâtiment en bois ressemblant fortement à des écuries, en y entrant, je soupçonne ces « chambres » d’être plutôt des box au vu de la taille et de la forme tout à fait particulière de la porte. Qu’importe, c’est l’esprit après tout ! Je pose mes affaires rapidement et me prépare pour aller me doucher. Comme le reste, les sanitaires sont rudimentaires mais ça garde son charme. Mes voisines de chambre viennent ensuite me proposer d’aller à la piscine, je me prépare et on se dirige vers un espace commun qui est présenté comme étant le bar puis quelques uns vont à la piscine. L’eau est très bonne, il fait chaud, on est en janvier et c’est l’été. On reste barboter quelques temps puis lorsque l’on a un doute si ce sont nos doigts ou des raisins secs sur nos mains, on décide de sortir et de rejoindre d’autres pour aller voir un film. Ce soir, ça sera Pulp Fiction.

La chance du débutant

partie I

Après une nuit un peu agitée à visualiser des araignées dans tous les coins, je me suis enfin réveillée. Ayant droit à une grasse matinée, je reste jusqu’à 10 heures au lit puis m’habille et retourne vers « the main area » où il y a les tables et la « cuisine ». Un petit déjeuner rapide s’impose, aujourd’hui, on me présente les tâches à faire et les alentours. 

Malgré tout, je commence à aller à un endroit qu’ils appellent « La Crique » pour aller faire trempette, finalement, j’y mettrai simplement les pieds tandis qu’un autre collègue plonge dedans et décide de grimper à un arbre pour faire un plongeon plutôt périlleux. On entend Jonathan arriver au loin sur son Quad pour chercher un des collègues afin de se rendre aux chevaux. Finalement, je rentre avec lui et je retrouve une des nouvelles également et elle me montre un peu les alentours et je finis par les suivre aux chevaux. Jonathan les regroupes grace à son Quad jusque dans un grand enclos qu’on s’empresse de fermer, puis il nous donne des noms et nous montre l’écurie où les selles et tout le matériel se trouvent. 

Je réapprends donc doucement à harnacher et à seller un cheval avec grand plaisir et il est déjà temps d’aller manger le repas du midi. Au menu de la viande, une salade de mangue et concombres, une galette de légumes, une salade de pates … Et tout ça : fait maison ! 

On retourne aux chevaux car il y a une famille qui vient d’arriver et qui souhaite faire une balade également et on continue à préparer les chevaux tandis que j’en nettoie un. Finalement, une dénommée « LJ » vient me chercher pour me faire la présentation et ça devient un peu moins amusant.

Mon job dans les prochains jours sera de m’occuper du « Bull Shift » jeu de mot ou pur hasard je n’en sais rien, mais ça me semble un peu être « bullshit » ce que je dois faire. Il faut maintenant aller chercher les oeufs au poulailler, faire attention aux Emeus et remplir les gamelles d’eau, la partie amusante est toujours là mais s’apprête à changer. J’apprends donc que je vais devoir nettoyer les parties cuisine, bar, tables à manger … Chaque jour et aider à faire à manger également. Mon visage se décompose lorsqu’on commence à m’expliquer une recette avec du mouton et qu’on me dit que je devrais aller directement couper des tranches de viande sur la carcasse qui se trouve dans un container de bateau réfrigéré. 

S’en suit donc une après-midi poisseuse et poussiéreuse à ratisser les feuilles, arroser le sol pour que la poussière ne vole pas trop, faire la vaisselle, refaire les stocks dans les frigos … Et finalement, quand arrive le moment où l’on doit nettoyer le taureau mécanique, j’ai le droit de monter dessus et d’avoir un tour d’essai. Tout aussi difficile qu’il y parait, je tiens quelques secondes et finalement, au bout d’une demie seconde au niveau quatre, je tombe en finissant avec une petite brûlure au genoux. « Tu devras faire la démonstration aux invités quand ils viendront ce soir et vendredi » me dit-on. Chic, il va falloir que je m’entraîne ! 

J’apprends aussi rapidement à magner le fouet et dès le premier coup, je réussis le fameux claquement. Mais ça ne fonctionnera qu’une seule fois. Ici aussi, il faudra de l’entraînement. 

Plus tôt dans la journée, Jonathan m’explique que lors de la première semaine, les « newbies » doivent s’habituer, apprendre à connaître les environs et les choses puis ensuite, ils peuvent monter à cheval, tirer avec les fusils … Vivement la fin de ma semaine !

Partie II

Après une pause d’une heure, il faut reprendre le travail. La soirée s’avère finalement plus simple et agréable que prévue. Je commence à m’habituer aux gens et sans m’en rendre compte, je deviens enfin moi même et non la fille silencieuse et timide que je ne reconnais pas.

Comme il y a des invités ce soir, il faut préparer la nourriture. Au repas : une imposante pièce de viande (du mouton ?) de la purée maison, des carottes, des haricots et du « gravy ». La viande de chèvre qui mijotait depuis cinq heures est également prête à être servie avec le pain maison, on la sert en la présentant comme la « viande mystère », les invités doivent deviner ce que c’est. Les idées farfelues des enfants jaillissent et l’on a le droit à de la viande de baleine, du pingouin … 

Lorsqu’enfin la cloche sonne pour nous indiquer que l’on peut aller manger, tout le monde se rue dans la « main area » et on sert les invités avant de commencer à notre tour à manger. Le repas est délicieux et comme pour le midi, on en ressort repus. La vaisselle se fait encore une fois dans une ambiance familiale, tout le monde met la main à la pâte, ou plutôt, la main à l’éponge. On m’apprend à faire fouetter un torchon humide et lorsque tout est propre et rangé, on se dirige vers la partie bar où les invités se sont regroupés. On leur montre comment utiliser un fouet et faire ce claquement si particulier. Un des invités, un jeune garçon d’une dizaine d’année réussit très rapidement et finalement, après de multiples essais, à mon tour je fais résonner le fouet … Mais je m’en claque aussi la moitié sur le bras où une marque vive rouge restera quelques temps. Un souvenir dira-t-on. 

L’activité suivante est le « Bush Dancing ». Trois danses effectuées par toute l’équipe lorsqu’il y a des invités, deux sur de la country et on termine en beauté … par la danse des canards ! 

On finit la soirée par le taureau mécanique, tous les invités font un essai puis lorsqu’ils ont tous fait un tour, on m’apprend que comme c’est mon premier jour, il va également falloir que je fasse une démonstration. Je tiens donc les dix premières secondes pour le premier niveau puis encore quelques secondes au niveau suivant. Je tombe et on me dit « c’est pas terminé newby, tu remontes dessus et tu nous montres de quoi tu es capable. » C’est donc reparti, Al, le fermier qui est sûrement aussi âgé que le vieux Baobab en ville me fait un signe et me demande avec son accent semi-Texan « Ya readey? » Je lui fait signe que non en vain, il redémarre la machine au niveau trois où je tiens à peine quelques secondes avant d’être éjectée violemment en me cognant le nez. Surprise d’avoir toujours mes os en place, je suis applaudie et on décide de terminer la soirée de manière plus calme : par un film. Ce soir, ça sera Snatch.

 

Spider, definition: why so many legs? Isn’t two enough? 

Après avoir tenté de me motiver à me réveiller à 5 heures du matin, je suis finalement restée au lit jusqu’à 9 heures. La journée sera calme me dit-on. Les invités de la veille s’en vont et aucun nouveaux n’arrivent, ce soir sera donc « staff night » et au menu : pizza et lasagnes maison. 

Je commence donc ma journée calmement puisqu’il y a encore deux heures et demie  avant que je ne doive commencer mon planning. Je discute avec une Australienne qui est arrivée à la ferme en fin d’année. Elle m’explique qu’elle vit à Adelaide et qu’elle a décidé de partir avec ses deux chevaux pour remonter toute la côte Est jusqu’arriver au nord de Cairns. Elle est partie en Juin et a dû s’arrêter après qu’un de ses chevaux se soit fait attaquer par un taureau dans l’abdomen lorsqu’elle était dans le parc national de Kroombit. Elle est donc redescendue et restera jusqu’à ce que son cheval guérisse, selon elle dans un mois il ira mieux. 

Il est à peine 11 heures lorsque je décide d’aller ramasser les oeufs, j’arrose les canards pour éviter qu’il n'y ai trop de pertes à cause de la chaleur et je m’occupe de tous les volatiles jusqu’au repas de midi. Je réussi à me faire « copine » avec les Emeus et je suis plutôt fière de moi. La récolte est maigre, tout juste un demi-douzaine d’oeufs : trois de poules et trois de canard. 

Ce midi au repas ça sera des salades de toutes sortes et j’adore ça ! Puis il est temps de passer aux choses un peu moins agréables : le ratissage des feuilles dans toutes les zones communes, j’y vais doucement car aujourd’hui je suis seule, je trouve une grenouille verte grosse comme ma main dans un cendrier, un nouvel animal de compagnie ! Il n’y a plus qu’à lui trouver un petit nom. Vient ensuite le temps de vérifier les stocks de boissons : la soirée d’hier les a tous épuisés et je finis par faire moult aller-retour dans le container réfrigéré et l’extérieur. Passer d’à peine cinq degrés à plus de trente se fait sentir et mes lunettes ont du mal à suivre la cadence. 

Je rencontre un autre des fermiers, Brandy, il me dit que la semaine prochaine je pourrai être avec les chevaux et que je réapprendrai à monter également. On me dit qu’ici on ne monte pas à l’Européenne, il me tarde de découvrir cette nouvelle méthode de monter à cheval ! 

Finalement, en regardant de nouveau le planning, je remarque que ce week-end je ne serai pas en Bull shift, vivement le changement ! S’en suit le repas où l’on se remplit la panse bien plus que raisonnablement avec les lasagnes triple fromage puis on se décide tous à monter au balcon pour regarder un film, d’un commun accord, Keileigh et moi décidons que ce soir, ça sera Mamma Mia ! à peine dix minutes de film plus tard, les garçons arrivent et changent le cours de notre soirée. Ce soir, ça sera 8 mile.

Chicken Run

La nuit a été agitée, pluie et orage ont frappé mais la température n’a pas baissé, au contraire. L’air est humide et la chaleur difficile à supporter. Je me dirige vers la « main area » où Brandy est assis et il me propose de suivre trois autres personnes vers le poulailler où ils vont tuer deux poules pour le repas du soir. J’emporte donc une boîte d’oeufs vides avec moi puis leur emboîte le pas. 

Arrivés dans la basse court, les garçons ont déjà attrapé un poulet et s’apprêtent à le guillotiner mais s’arrêtent en me voyant approcher. Je leur dit qu’on peut endormir une poule en lui mettant la tête sous l’aile ce que l’on tente en vain de faire puis finalement, nous abandonnons et ils décident de lui couper la tête avec une grande cisaille. Appétissant… 

On en attrape un second puis ils s’en vont avec les poulets et je continue ma matinée à ramasser les oeufs. La récolte s’avère plutôt bonne avec huit oeufs dont un énorme provenant d’un canard. 

Il est l’heure de manger, de diverses salades nous attendent ainsi que le reste des lasagnes de la veille qui s’avèrent toujours aussi délicieuses. On se régale tous et je dois passer aux tâches de l’après-midi en ratissant de nouveau toutes les parties communes sous cette chaleur étouffante. Demain sera enfin mon dernier jour au bull shift, vivement !

 

Week-end à Rome ...

 

Le vendredi tout le monde est sur le pied de guerre : ce soir, on accueille un groupe de trente touristes, on met les petits plats dans les grands (ou du moins les gamelles propres dans les gamelles presque neuves). On prépare du mouton (Nibblies) on le laisse cuire cinq heures durant, on fait notre propre pain (damper), une spécialité du Bush Australien, très simple à faire et très consistant : de l'eau et de la farine. Puis on va cueillir des kilos de patates, des carottes, des haricots verts et on coupe une pièce de boeuf que l'on fait cuire au feu de bois. 

Les invités arrivent déjà, ils s'en vont tous à l'arrière d'un vieux camion avec un crâne de taureau (?) et des cornes à l'avant tandis que le fermier barbu aux cheveux longs explique dans un accent approximatif le plan de la fin de journée : "goat rodeo". Le but étant de monter à cheval et d'aller dans les prairies regrouper les chèvres qui sont en liberté par centaines. Sur le chemin du retour, il faut traverser une rivière puis on desselle les chevaux et le repas est prêt, comme par magie ! 

On mange, on chante, et il est temps de danser, tout le monde se met en ligne et c'est parti pour une leçon de danse country. Il est finalement deux heures du matin et il est temps d'aller dormir, demain les tâches ménagères recommencent. 

Lever difficile en ce samedi, un collègue vient frapper à ma porte pour m'annoncer qu'il est déjà temps de reprendre le service, les invités vont bientôt partir et il faut que l'on nettoie les chambres, lave les draps et remette tout en place avant la fin de la journée ! J'apprends donc à connaître d'autres collègues avec qui je n'avais pas eu l'occasion de beaucoup parler durant la semaine. Celle qui est venue à cheval m'apprend ce coup-ci qu'elle a fait monter ses deux chevaux depuis Adelaïde jusque Cooktown ce qui a pris plusieurs semaines et qu'elle ne sait pas combien de temps il lui faudra pour rejoindre Adelaide, elle n'est pas pressée, elle n'est attendue nulle part et elle n'a pas d'obligation. La vie rêvée ! 

Dans l'après midi, il fait une chaleur étouffante, on se baigne plusieurs fois, on fait des jeux dans la piscine mais il faut avouer que l'eau est toujours chaude et ne rafraîchit que quelques instants, on reste donc des heures à barboter et on finit comme des raisins secs, mais on est contents et c'est l'essentiel ! 

Le soir, c'est "staff night" de nouveau, on mange les restes et on va dormir tôt, on est tous fatigués de la veille et le dimanche, c'est encore une grosse journée qui m'attend. 

Le dimanche tant attendu arrive enfin ! Je vais prendre mon petit déjeuner et monte jusqu'aux chevaux, deux personnes sont parties en quad et en moto pour aller les chercher dans les champs, eux aussi étant en liberté, on en regroupe une trentaine et en choisissons une petite dizaine que l'on doit harnacher et seller afin que les invités puissent les monter après le repas. On me remontre comment monter à cheval, bien plus difficile que dans mes souvenirs, il me faut quelques minutes d'entrainement pour reprendre mes marques ... Huit ans sans monter, c'est long finalement, mais comme promis : ça ne s'oublie pas ! Il fait une chaleur monumentale, c'est difficile à supporter, on réussit à terminer vingt minutes avant midi et on va rapidement se baigner pour se rafraîchir. Mission obligatoire. 

J'engouffre ma salade et je repars rapidement aux chevaux, aujourd'hui ça sera le fameux "goat rodeo" je suis impatiente de commencer ! J'ai droit de monter le cheval du fermier : Dancer (le nom du cheval, non du Fermier qui lui s'appelle Al'). On traverse les champs et des routes de terre puis brusquement, on s'arrête tous pour observer deux kangourous de loin, eux ne sont pas fous et se reposent à l'ombre. On repart rapidement pour ne pas fondre au soleil et on voit déjà de loin quelques chèvres qui somnolent. C'est parti pour le rabattage ! On crie et on pousse les chèvres vers les enclos, on les encercle pour ne pas qu'elles s'enfuient et une heure plus tard, on ferme enfin le lourd portail en fer, on peut retourner à la ferme. Comme il fait chaud, on passe par les sous-bois et on finit par traverser la crique, agréable pour les chevaux mais aussi pour nous. Les invités repartent contents et on bichonne les chevaux avant de retourner plonger à la crique. Je rencontre une fille qui était partie pour une semaine, une Danoise très gentille qui me propose de m'emmener en ville le lendemain pour que je puisse avoir l'accès au wifi mais aussi pour retrouver un peu la vie moderne. En début de soirée, elle me pose la question "fatale" : 

- Where are you from? 

- I'm French!

- Oh! I was sure you were Italian. 

C'est la troisième personne en une semaine à me faire cette remarque, papa, maman, vous êtes sûrs que l'on n'a pas des racines Siciliennes après tout ? 

 

 

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24 décembre 2014

La (presque) fin d'un (très long) chapitre.

Et voilà, la fin de l'année 2014 sonne déjà, il fait chaud, les cadeaux au pied du sapin sont plus gros que lui, et en plus la famille est au bout du monde. Il faut avouer que c'est  peu habituel. 

Cette année 2014 aura été pleine de surprises et de rebondissements. Un début à la Fac d'arts du spectacle à Rennes, puis une longue période de creux, enfin un travail qui m'a gardée à flot et m'a donné un but et permis de rencontrer de nouvelles personnes merveilleuses durant quatre mois ; et puis enfin, le départ pour le grand voyage. 

Depuis que la majorité à sonné, je n’ai jamais arrêté de bouger et l’envie n’a fait qu’accroître au fur et à mesure de mes voyages. Le premier, en Ecosse, m’a appris à me débrouiller (presque) seule, puis l’Angleterre entre amis, deux fois, et les Etats-Unis en famille. On peut remarquer que l’attirance est particulièrement centrée sur les pays Anglo-saxons. 

Les projets ne sont pas terminés, maintenant que je suis au bout du monde dans un pays continent, l’envie de découvrir ne fait que grandir et après les fêtes de fin d’année, de grandes choses m’attendent encore pour sûr. Même après le retour, j’ai encore un tas de voyages en tête et ça n’est pas prêt de s’arrêter. 

Cette semaine de fin d’année, ou pas loin, a été un peu plus productive que les autres. Une visite au sanctuaire des Koalas où j’ai eu la chance d’en porter un ainsi que de passer un après midi avec les kangourous. Une journée au Mont Coot-Tha avec une vue panoramique sur la ville de Brisbane puis une balade magnifique dans les jardins botaniques et le début de soirée devant le feu d’artifice de noël donné à South Bank où j’ai eu la chance d’être aux premières loges, les pieds dans l’eau, ou presque puis le marché de noël et pour finir en beauté, les illuminations sur le City Hall de Brisbane. 

Aujourd’hui, c’est noël et pour la première fois, je le ferai loin de la famille. Alors entre amies, on s’est créé une famille de substitution pour l’occasion et avons décidé de le célébrer ensemble. Le thème : père noël secret. Quelque chose d’assez commun ici. Nous sommes toutes parties en ville un après midi pour faire nos courses de noël (le menu sera dévoilé plus tard, avant on va le manger !) puis nous nous sommes données une demi-heure chacune de notre côté le temps de faire nos cadeaux. L’idée c’est d’acheter quelque chose dans un budget qui ne dépasse pas les 20 dollars et de le mettre au pied du sapin, ensuite le prendra qui voudra. D’ailleurs, je vous laisse admirer ce sapin de 15 centimètres à peine en plastique véritable. Ici, peu de vrais sapins et de toute façon, pas de budget suffisant pour ça.  

Pour ce qui est du nouvel an, il sera également célébré entre amies, rendez-vous à la frontière entre le New South Wales et le Queensland pour faire non pas un mais DEUX décomptes. Le décalage horaire nous permettant de fêter deux fois la nouvelle année et le tout sur la plage. 

Ce n’est pas pour dire, mais je crois que je commence à m’habituer à ce temps pour un mois de décembre …

 

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(Un petit sapin et des gros cadeaux)

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(Le feu d'artifice de noël)

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(les illuminations sur le City Hall)

16 décembre 2014

La séance du dimanche - Interstellar

Depuis le temps qu'on m'en parlait, il fallait absolument que je saute le pas. Une seule crainte : ne pas comprendre un mot qui sort de la bouche de Matthew McConaughey à cause de son accent. Finalement, il s'avère qu'avec un tantinet de concentration, j'ai saisi le sens du film. Ca parle bien d'un sorcier qui recherche l'âme soeur non ? 

Enfin bref, après avoir fait l'ascension de 4 escaliers et être arrivée au dernier étage de l'immense centre commercial du centre de Brisbane, me voici assise sur mon siège juste au milieu et prête à voir ce film dont j'ai tant entendu parler. Une demi heure plus tard et vingt mille bandes annonces visionnées, le film commence. Trois heures passent et je ne les voit pas, peut être un trou de ver là aussi ... 

Autant dire que ce film m'a laissée scotchée, les images, les musiques, le traitement du son, l'histoire, les théories, les acteurs ... Tout finalement, j'ai dû rester assise quelques temps sur mon siège pour pouvoir m'en remettre. Je lui mets donc la note de 9/10

 

INTERSTELLAR - Bande Annonce Officielle

12 décembre 2014

Nouvelles perspectives

Après plusieurs semaines un peu floues il faut l'avouer, j’ai enfin trouvé un travail : serveuse dans un restaurant comedy club. L’idée c’est que les gens mangent en même temps qu’ils assistent à un spectacle, le premier soir, c’était de l’hypnose. Plutôt impressionnant je dois dire.

Le week end ayant suivi cette première journée fut mémorable. Tout d’abord, j’avais retrouvé ma motivation, c’en était fini de passer mes journées à déposer des cv dans la ville et de n’avoir que des refus, je pouvais enfin me rassurer en me disant que j’avais un travail, certes ce n’est que trois jours par semaine, mais c’est mieux que rien.  

Le samedi était ma première, et dernière avant quelques temps également, journée de festival et de fête à ne plus en pouvoir : voilà le festival Stéréosonic qui commence et ça promet ! Une programmation incroyable avec toujours plus d’artistes et de folie en perceptive.

Voilà donc la journée qui commence à 13 heures : on danse à en avoir mal aux membres, on ri des filles qui ont oublié de s’habiller et on danse encore. Le site est sur un hippodrome, il y a plusieurs scènes et la plus grande accueille les têtes d’affiches. En fin de soirée, quand la nuit tombe, les feux d’artifices fusent à chaque moment fort et on fini la nuit en beauté. Il est 22 heures et le site ferme ses portes pour ce premier soir. 

Bonne nuit et à demain. 

A peine rentrée et débarbouillée de toute cette peinture qui me couvre, je me re-prépare pour la seconde journée. Contrairement à la veille, il fait beau et chaud, il va falloir trouver des vêtements adaptés. Un short et un t-shirt ample feront l’affaire. On se remaquille de toutes les couleurs et c’est reparti ! Mais aujourd’hui, tous mes amis francophones sont restés sagement chez eux et je me retrouve avec mes nouveaux amis Australiens rencontrés quelques jours plus tôt dans un bar. Je fais la connaissance avec tout leur groupe et c’est directement la bonne entente, on passera la journée tous ensemble à danser encore plus que la veille. On termine la soirée en allant dans les clubs qui proposent un « after stereo » avec quelques uns des dj qui étaient présents. C’est la folie pure, j’en aurai des courbatures durant plusieurs jours mais des souvenirs incroyables plein la tête, de nouveaux amis et de nouvelles destinations de voyage … Car quand un Australien te dis « je ne vis pas très loin de Brisbane » il ne faut pas oublier que l’on n’a pas la même notion des choses. Mes nouveaux amis voisins m’apprennent donc qu’ils vivent à quelques 1800 kilomètres de chez moi, soit 2h15 d’avion. Si peu, c’est vrai. 

Maintenant que le week end est passé, il faut quelques jours pour s’en remettre, encore un peu de remise en question et finalement, un après pluvieux, un peu de musique et Facebook m’ouvrent les yeux.
Je retrouve une copine de collège qui avait déménagé en Australie lorsque l’on avait à peine 12 ans et d’un coup je me souviens d’où me vient cette idée, ce pays, cette envie : c’est elle. J’avais trouvé ça si incroyable, si loin, si  fou … Et je m’étais dit qu’un jour, moi aussi je partirais loin comme ça. 

M’y voilà.  

Après avoir passé plusieurs semaines dans le flou, j’ai de nouveau trouvé ce que je voulais faire : je veux découvrir de nouveaux endroits, rencontrer de nouvelles personnes et voir toujours plus de choses. C’est ça l’Australie.

Je suis en ce moment installée dans un appartement et j’ai un travail, comme une vraie Australienne, mais ce n’est pas ce dont j’ai envie. Alors je vais travailler dur et beaucoup jusqu’à avoir suffisamment d’argent pour repartir sur la route et ça, c’est ce que je veux en étant ici. Bouger sans arrêt, ne jamais vraiment me poser, rencontrer des gens qui ne vivent pas loin et aller les voir chez eux et vivre des choses tous les jours, aussi insignifiantes soient elles, parce que je suis tout de même au bout du monde et que la moindre chose insignifiante est quand même géniale parce que je suis là, en Australie.

 

 

Source: Externe

29 novembre 2014

Quand on vit en Australie

Voici presque trois mois que je suis partie de France pour déouvrir un pays lointain : l'Australie. 
Après avoir vécu à Sydney quelques temps dans une famille, me voilà maintenant à Brisbane dans une colocation internationale. Tout s'y passe très bien et ce nouveau mode de vie me plait. En trois mois, j'ai donc eu le temps de remarquer certaines choses et d'en prendre note, en voici quelques-unes, et la liste est loin d'être exhaustive ...

 

1. On ne sera pas surpris de voir des enfants en maillot de bain poser sur les photos avec le père noël ... En short et t-shirt.

2. Si on veut manger du fromage, il faut avoir les moyens, le petit saint agur : $15 (mais d'abord, il faut réussir à trouver un magasin qui vend du vrai fromage ...)

3. On oublie les laitages, le pain, la charcuterie, le pâté ... En fait, la gastronomie Française, ici c'est pain de mie, vegemite , avocat et weet bix en fait, moins ça a de goût, plus ils aiment ! 

4.Les distances semblent très différentes : voyager quinze heures en train ? Bof, c'est pas grand chose, on peut faire ça pour un week end ! 

De ce fait, 5. Ce qui donnera des situations de ce gene ...

- L'Australien "Oh j'entends avec votre accent que vous êtes Français ?"

- Le Français "Maïlle aksente iz note zat strongue ... Oui je suis Français"

- L'Australien "Vous habitez à Paris ?"

- Le Français "Non, j'habite à 500km de Paris" 

- l'Australien "C'est ce que je dis, vous habitez à Paris ..."

6. Il faut changer ses horaires de repas : le dîner, c'est à entre 16h et 18h autant dire qu'on oublie le goûter

7. Le réveillon peut se faire sur la plage, ou autour d'un barbecue (!) 

8. Un barbecue peut aussi être considéré comme un repas de mariage (!!)

9. D'ailleurs le barbecue c'est une religion, il y en a presque tous les 10 mètres dans les parcs

10. Toutes sortes d'araignées, iguanes, oiseaux colorés, insectes en tous genre, opossum, wallabies : on s'y fait très vite

11. Il ne faut pas s'étonner si des inconnus nous demandent "G'day mate, how ya doin' ?"*  avec un accent tout à fait incompréhensible, d'ailleurs, il ne faut pas oublier de répondre et de demander la même chose à son interlocuteur, de sourire et de continuer son chemin

* On pourrait traduire ça par "B'jour mon pote, c'ment qu'ça va ?" 

12. L'Australie étant une île, tout est pareil partout. Vous trouverez les mêmes objets dans toutes les maisons, tous ont les mêmes fournisseurs : Big W, Target ... Niveau originalité et différence, il faudra repasser

13. Aussi étrange que ça puisse paraître, depuis que je suis ici, je n'ai croisé que très peu d'Australiens, est-ce parce que je suis une backpackeuse ou est-ce simplement parce qu'il y a presque plus de voyageurs que de citoyens ? La question reste à éclaircir ...

Roma Park

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26 novembre 2014

Petite mise à jour

Voici une dizaine de jours que je n’ai pas posté de nouvelles de mon aventure Australienne. Il est maintenant temps de s’expliquer rapidement : 

Après être revenue de mon mini road-trip Brisbane - Lamington National Park - Byron Bay, j’ai parlé avec la famille de Sydney pour leur dire que je comptais les quitter pour cause de mésentente, je ne m’étalerai pas sur le sujet, la conversation s’est terminée sur un commun accord : je pouvais les quitter lorsqu’une nouvelle au pair serait là pour me remplacer. 

Il s’avère qu’il y a eu des complications et je suis finalement partie deux semaines plus tard pour Brisbane. 


J’ai été hébergée dans la famille d’accueil d’une amie au pair et maintenant je vis en colocation en plein centre de la ville dans un appartement au 7ème étage avec vue sur un parc, très agréable en somme ! 

 

Je recherche du travail activement afin de pouvoir quitter au plus vite de la ville et partir ailleurs découvrir la vraie Australie.

Il ne se passe donc pas grand chose en ce moment, période de creux dirons-nous, mais il est vrai que je ne peux pas vivre d’incroyables choses sans arrêt. Ce sont aussi de tels moments qui rendront les bons moments à venir encore meilleurs.

Je reste positive et je continuerai de raconter mes futures aventures, un tantinet plus excitantes espérons le !

11 novembre 2014

Road Trip Brisbane - Lamington National Park - Byron Bay (Partie 6)

Lorsque nous sommes rentrées, nous avons juste eu le temps d'aller prendre une douche et de nous préparer pour notre festin du soir. En effet, les garçons avaient tout préparé, ils étaient partis faire des courses après leur tournois de beach volley et avaient mis le couvert et investi la cuisine commune. Ils nous avaient installés sur une très grande table ronde dans un coin de la terrasse supérieure : le pied !

Au menu : pates à la carbonara. Un vrai délice ! 

Après s’être tous régalés, on décide de prendre la petite navette gratuite que met en place l’hôtel pour aller dans le centre. A peine 3 minutes plus tard, nous voilà en ville, on va dans un bar « cheeky monkey » et on y danse une bonne partie de la nuit. La touche d’originalité ici, c’est qu’au lieu d’avoir un banal dance floor, il y a un endroit spécial où ils ont installé des tables pour danser. On monte donc tous sur les tables et sur les bancs pour pouvoir s’amuser toute la soirée. L’ambiance est au top, les musiques rétro comme on les aime. Il est presque deux heures, le bar ferme et nous, on rentre. 

Arrivés à la chambre, on se décide pour mettre un réveil le lendemain à 4 heures du matin … C’est moi qui aurait la lourde tâche de réveiller tout le monde. On veut voir le lever de soleil depuis la plage. On va donc très vite dormir, il n’y aura que deux heures à peine, il faut en profiter. On s’effondre comme des masses et à peine deux heures plus tard, il est déjà temps de repartir. 

On emmène couvertures et petit déjeuner, on va s’installer sur le sable et c’est parti pour près de trois quart d’heure de spectacle. C’est lent mais à la fois ultra rapide une fois que le premier rayon a commencé à pointer son nez. En tout cas, lorsqu’il est tout à fait levé, on se dit que ça allait amplement le coup de ne dormir que deux heures. On retourne à l’hôtel et on se rendort jusqu’à dix heures l’heure à laquelle il faut rendre les clefs. On remballe toutes nos affaires et on se dit qu’on mérite bien un vrai petit déjeuner. On trouve un restaurant qui nous semble vraiment sympa, décoration « à la Française » avec des bouddhas et des tentures Africaines. C’est très agréable, on commande un petit déjeuner Australien avec oeufs, saucisses, toast, haricots … Comme nos voisins les Britanniques. Et on attend … On attend longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Plus d’une heure plus tard, on demande à la serveuse où ça en est, elle nous dit que ça arrive. Encore vingt minutes d’attente et toujours rien, on repart d’ici trois heures, on aura perdu notre matinée. Finalement alors qu’on est prêts à partir le ventre vide fatigués d’attendre, les serveuses arrivent avec nos assiettes. Ca ne vaut ni le prix ni l’attente, déçus, on s’en va et on se décide d’aller à la plage avant de reprendre la route. 

Le vent est terrible, nos serviettes sont enterrées au bout de quelques minutes, on remonte au niveau de l’herbe et on pique tous un petit somme. Déjà il est temps de rentrer, on embarque tous et c’est reparti direction Brisbane. 

Le retour se fait sans encombres si ce n’est qu’arrivée à l’aéroport, installée dans le salon privé Qantas dans lequel je me trouve avec le papa d’accueil de Chloé qui lui aussi doit prendre l’avion pour Sydney, je reçois un mail m’annonçant que mon vol est annulé. Ca tombe bien, je n’avais pas envie de partir ! 

Malheureusement, je suis transférée sur un vol Qantas. J’ai de la chance, ma compagnie d’origine était la version low cost de Qantas, me voici maintenant comme une petite reine pour les une heure et demi qui me séparent de Sydney. 

A bientôt Queensland, à bientôt tout le monde !

 

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(Coucher de lune sur Byron Bay)

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(Soleil soleil lève toi lève toi j'ai vu à la météo que t'allais briller là haut ...)

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(Ce genre de transport qu'on ne voit qu'à Byron Bay)

11 novembre 2014

Road Trip Brisbane - Lamington National Park - Byron Bay (Partie 5)

Au départ de Lamington National Park, il faut près de deux heures et demi pour atteindre Byron Bay. Ce coup-ci, on ne se perd pas, il faut dire qu’une ville comme ça c’est difficile à rater vu que c’est LA ville du surf dans les parages, il nous suffit donc simplement de suivre les panneaux. Ce que l’on fait assidument jusqu’à arriver dans les années 70 …

Byron Bay, en plus d’être une ville de surf par excellence, est également la ville de la coolitude, de la tranquilitude et de la hippietude. A tous les coins de rue, on voit des gens faire des petits spectacles sur le trottoir : un jongleur, un acrobate, un chanteur, un musicien … Il y en a tous les cinquante mètres. Ici, on ne passe pas près d’eux sans prêter attention et en continuant pour aller jusqu’à son bureau parce qu’on a des dossiers à remplir. Non non. De toute façon, je n’ai pas vu un seul bâtiment de plus de trois étages dans cette ville. Non, ici, on s’arrête pour écouter, pour danser et chanter en même temps que les artistes, on les remercie pour ce qu’ils font et on leur parle un peu. Si on a pas de sous pour les aider, on leur donne un bout de notre sandwich et ils sont contents. Byron Bay c’est un esprit qu’on ne trouve pas ailleurs. Ou peut-être qu’on ne trouve plus ailleurs. Ici les maisons sont dans un mauvais état mais elles sont peintes de toutes les couleurs pour faire un semblant de ravalement de façade, et c’est bien plus joli qu’un mur tout blanc. Les voitures et les bus sont défraichis mais eux aussi peints de toutes les couleurs avec toutes sortes de motifs. Byron Bay c’est ça, de la couleur partout, des messages de paix et d’amour sur toutes les surfaces où l’on pouvait laisser un message de paix et d’amour. C’est les années 70. Un woodstock actuel, un petit endroit où le se sent bien qui que l’on soit et quelque soit notre routine. 

Nous arrivons donc dans cet endroit et nous installons dans un hôtel backpackers appelé « The Art Factory Lodge » C’est le lieu le plus réputé pour passer une nuit ou quelques jours sur Byron tout en ayant un cadre magnifique et tout à fait hors du commun. Ici comme dans le centre, tout est coloré et tout est fait à la main, les matériaux sont de récupération mais c’est arrangé avec beaucoup de goût. Tout le monde est là pour faire des rencontres, l’échange se fait facilement et les activités proposées sont très variées : ça passe du cours du didjeridoo aux séances de yoga matinales en passant par compétitions de beach volley et réparation ou décoration de planche de surf. On loge tous les cinq dans une chambre qui se situe dans un genre de roulotte au milieu de pontons, c’est tout à fait original, propre et confortable. Que demander de plus ? 

On mange le midi tous ensemble après avoir rejoint les deux couples qui venaient terminer le week end avec nous et entre filles on décide d’aller faire une marche jusqu’en haut de la colline où la lighthouse* se situe (* comprenez, le phare, mais ici, c’est le nom de l’endroit)

On part donc à cinq filles motivées pour les deux heures qui suivent. Arrivées presque au bout, on prend un dernier tournant et on arrive devant un petit panneau qui nous indique « Most eastern point of Australian mainland » On se trouve au point le plus à l’est de l’Australie. En face de nous, de l’eau mais on se dit que plus loin c’est la Nouvelle Zélande (plus ou moins) et on est contentes. On essaye de prendre des photos devant se panneau mais c’est impossible avec le vent qui fait fureur, alors on continue notre ascension et on arrive juste à temps lorsque le soleil se couche enfin. C’est magnifique, les derniers rayons reflètent sur la lighthouse blanche, les couleurs sont d’une intensité rare et d’une beauté tout à fait captivante. On a marché pour une bonne raison, maintenant, il est temps de retrouver tout le monde : on a entendu dire que les garçons avaient fait la cuisine pour ce soir …

 

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(Cours de didjeridoo, un instrument aborigène qui consiste en un long morceau de bois, creusé au milieu afin de le transformer en tuyau, pour en sortir un son, il faut souffler dedans longetmps d'une façon particulière et régulière. Bien plus difficile qu'il n'y parait)

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(Je ne traduirai pas les « fucking » question d’éthique et aussi parce que même sans savoir parler Anglais, tout le monde en connait le sens. Dans le cas contraire, je vous déconseille fortement de rechercher ce mot sur internet, demandez à un adulte mais ce n’est pas non plus sûr qu’il soit très agréable avec vous par la suite. Gardons donc simplement le sens premier du message : 

 

(première ligne barrée ) Sois toi même. Reste éveillé toute la nuit. Travaille en dehors de tes habitudes. Sache quand tu dois parler. Collabore. Ne procrastine pas. Passe au dessus de toi même. Continue d’apprendre. La forme suit la fonction (je ne comprends pas cette idée si quelqu’un peut m’éclairer) Un ordinateur est une lumière allumée pour les mauvaises idées. (Ici c’est difficile de traduire correctement car le mot « lite-brite » correspond à un jeu d’enfant - regarder sur google- donc l’idée c’est qu’internet c’est cette chose bête  qui nous abruti et ne nous donne pas que de bonnes idées, c’est en tout cas ce que je comprends)Trouve l’inspiration partout. Trouve un réseau. Eduque ton esprit. Crois en tes tripes. Demande de l’aide. Fais des choses durables.  Questionne toi, tout a un concept. Apprend à faire des critiques. Intéresse moi. Fait des recherches. Dessine plus d’idées. Le problème contient la solution, pense à toutes les possibilités.

 

Voilà la traduction, ou en tout cas ce que j’en traduis du moins, il y a l’idée principale, les fucking fucked fuck fucker en moi. Du pareil au, presque, même.)

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(Le marché à Byron Bay, des tipis un peu partout et des produits fait main sur chaque étal) 

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(Coucher de soleil sur Byron Bay. Ces mariés ont bien choisi leur endroit)

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(La fameuse lighthouse)

11 novembre 2014

Semaines #8 et #9

Il ne s'est rien passé de fameux durant ces deux dernières semaines puisque temps maussade et impossibilité de faire des activités avec les enfants, on s'est donc contentés d'alterner les journées parc et plage où je retrouvais une copine au pair, la toute première personne que j'ai rencontré en Australie d'ailleurs : Marion. Les enfants adorent le petit qu'elle garde, ça tombe bien, nous aussi on s'entend super bien. On a plus l'impression depasser un après midi entre copines plutôt que de travailler. 

On retourne encore au zoo comme toutes les semaines et maintenant il y a une exposition avec des dinosaures animés reproduits en taille réelle, c'est très bien fait et très impressionnant ! 

 

Les deux week end je reste en ville me promener, ça fait du bien quelques jours de calme aussi avec tout ce que je vois sans arrêt. Mais il est bientôt temps de recommencer l'aventure et d'ailleurs, une page se tourne et une autre arrive. Maintenant, de grandes choses vont arriver et la vraie aventure va commencer. Il me tarde de pouvoir tout expliquer mais ça sera pour dans quelques jours ...

 

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(Bienvenue à Jurrasic Park)

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(King Julien pose pour la photo)

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(Un paon en liberté, de toute façon, ici, on ne s'étonne plus de rien niveau faune)

9 novembre 2014

Road Trip Brisbane - Lamington National Park - Byron Bay (Partie 4)

Le gâteau au citron meringué en aura vécu des choses ! Après avoir fait l’ascension, péniblement parfois, nous sommes enfin arrivés un peu  moins d’une heure plus tard là où l’on pouvait poser nos tentes. On ne peut pas appeler l’endroit un camping, il s’agit en fait d’un endroit où l’on est autorisés à camper et où des sanitaires et douches ont été installés. Pas de lumière, pas d’électricité. Des wallabies et des opossums pour nous tenir compagnie lorsqu’on monte les tentes à la lumière de nos torches et autres lampes frontales. Il est près de 22h on a faim, on décide de reprendre la voiture et de monter encore un peu, à la recherche d’une table de pique nique. On trouve notre bonheur quelques centaines de mètres plus haut. Une terrasse au restaurant d’altitude nous tend les bras, on s’y installe pour commencer notre festin. Au menu : salade de riz, salade de poivrons à la Niçoise, foie gras, vin rouge et vin blanc, et spécialités régionales de chacun, on se régale ! On fait un tour rapide pour voir ce qu’il y a après le restaurant, on trouve une petite chapelle, malheureusement il n’y a pas de lampadaires ou de lumières artificielles, il est plus de minuit lorsqu’on redescend au campement pour un sommeil bien mérité.  

Après une nuit plutôt courte car trop froid, puis plus de couverture, puis trop de couvertures puis plus de matelas, puis plus d’oreiller, puis toile de tente collée sur le visage à cause de l’humidité, puis attaque de dindon sauvage en pleine nuit (ne riez pas, je vous entends d’ici) on se réveille aux (presque) aurores parce qu’il fait bien trop chaud dans les tentes. Il est à peine 7 heures du matin, Chloé et moi allons aux douches nous rafraîchir et on se fait rapidement rejoindre par la moitié du groupe. On a envie d’aller marcher un peu, deux sont encore endormis, on décide de les laisser se reposer et on retourne vers le restaurant d’altitude. Finalement de jour, tout semble bien différent. L’endroit est plus agréable, il y a beaucoup de tables, le restaurant fait aussi boutique, il y a des barbecues un peu plus haut ainsi qu’une salle de réception. Alors qu’on trouve un vieil avion datant sûrement de la seconde guerre mondiale en exposition, l’un de nous a l’idée de regarder derrière lui et on assiste à un spectacle magique : la brume qui se lève sur la vallée, il faut dire qu’on est plutôt haut maintenant et la vue est imprenable. L’air est frais et ça fait un bien fou. On trouve une slackline installée entre deux poteaux de bois et les garçons semblent à l’aise à monter dessus. Ils font plusieurs figures qui nous font penser que c’est très simple, je me lance, à peine un pied sur cet énorme élastique tendu et large comme un pied, je perds mon équilibre. Il me faudra plusieurs minutes avant de réussir à faire ne serait-ce qu’un pas. On y reste une demi-heure lorsque les deux endormis nous rejoignent finalement. Le restaurant d’altitude n’étant toujours pas ouvert, on décide d’aller se promener et de déjeuner au retour. 

Chloé étant déjà venue quelques semaines plus tôt, elle nous dirige vers une balade au milieu des arbres qui nous prendra environ une heure. On commence sur de petits pontons à quelques dizaines de centimètres du sol. On marche au milieu d’arbres immenses et des oiseaux de toutes les couleurs volent au dessus de nos tête. Jusqu’à ce qu’un se pose sur la main de promeneurs en face de nous. Fascinés notre petit groupe s’approche et le couple de marcheur nous tend la main en nous expliquant qu’il suffit de mettre sa main à plat pour inviter l’oiseau à se poser dessus. L’explication à peine terminée, le bel oiseau rouge et bleu vif se pose sur la main d’Ivan. On se fait passer l’oiseau qu’on baptise Jackie et finalement, il nous suivra tout du long de la balade. Souvent sur les épaules ou la main d’Ivan sinon à quelques mètres derrière nous sur les branches. Il ne nous perd jamais de vue. 

On continue notre marche, émerveillés de tout ce qui nous entoure lorsque l’on voit un très grand arbre creux avec un écriteau juste à côté. Il est expliqué qu’à l’origine il y avait un gros arbre à cet endroit, puis un autre à poussé autour et a grandit en enrobant l’ancien arbre. Il s’est nourrit de l’arbre jusqu’à ce que celui ci ne meure ce qui a rendu le tronc complètement creux. Il y a en effet un genre d’arche qui nous permet de rentrer dans l’arbre, on s’y engouffre un par un pour assister à la magie : de l’intérieur on peut voir le haut de l’arbre qui se situe à une cinquantaine de mètres au dessus de nos têtes si ce n’est plus. 

La suite de la balade se corse lorsque j’aperçois un pont suspendu en face de nous et des écriteaux d’avertissement :

« Pas plus de six sur la passerelle. Ne pas faire de mouvements brusques. Ne pas trop bouger. Ne pas courir. Vous êtes maintenant à 25 mètres du sol vous devez marcher sur une centaine de mètres avant d’atteindre la première plateforme. »

Premier réflexe : ne pas regarder en bas, ne-pas-regarder-en-bas. Trop tard. Une erreur que je ne referai plus. Il faut maintenant avancer, il y a cinquante mètres derrière moi, cinquante mètres devant moi, je choisis d’avancer. Arrivée à la passerelle, pensant pouvoir souffler un peu, je vois que les autres aventuriers qui sont déjà arrivés depuis plusieurs minutes redescendent d’une échelle. Je regarde le nouvel écriteau : 

«  échelle de 28 mètres, trois personnes maximum sur la première plateforme, seconde échelle 23 mètres, une personne autorisée sur la plateforme. »

Je regarde l’échelle, je ne regarde pas en bas, je me souviens de la fois où j’avais été tétanisée en haut du pont d’Aquitaine et je me dis qu’il est temps de prendre ma revanche. Ca me prendra le temps qu’il faudra mais je veux le faire. Je monte le premier barreau et déjà je me sens moins confiante. Je sais à quel point je serai fière si je réussi à grimper, je m’accroche (dans tous les sens du terme il faut avouer). Le temps me semble long, les barreaux se ressemblent tous. Je ne veux regarder ni en haut ni en bas, je monte et je me vide la tête de toute peur. Maintenant, je ne peux plus faire demi-tour. Arrivée à la plateforme, je me sens euphorique : je l’ai fait ! Je m’accroche au tronc d’arbre auquel la plateforme a été fixée et je regarde la vue. C’est beau, je suis haut, en bas on m’attends alors je redescend. La prochaine plateforme ça sera pour une autre fois, j’ai eu mon lot d’émotions pour la matinée. Et la seconde échelle est à la verticale complète,  ce n’est pas fait pour moi. Pas encore. 

Je mets un temps fou à redescendre mais lorsque mon pied touche enfin terre, enfin presque puisque je suis toujours sur la passerelle, je me sens fière et soulagée à la fois. Le reste des pontons me semblent très faciles à traverser, l’âne il est pas mouru et a peut-être même vaincu sa peur du vide. Ca on le verra plus tard. 

Les estomacs grognent, on se rend au restaurant pour un petit déjeuner de rois. Je prends un chocolat chaud que je regrette très vite lorsqu’on remonte dans la voiture et qu’on commence à prendre les virages. Plus qu’une heure, courage. Comme on n’a toujours pas la radio, on se décide de faire la radio par nous même. Toutes les chansons Françaises passent, on fait des canons/medley du Lion Est Mort Ce Soir avec Frère Jacques, étrangement, ça sonne drôlement bien. 

Arrivés en bas de la route, on est deux à redescendre de la voiture et on se dirige à pied au parking pour récupérer la seconde voiture … Toujours sans essence. Heureusement la station est ouverte ce matin, on fait un plein complet et on est prêt à partir pour notre seconde destination : Byron Bay.

 

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(La fameuse slackline)

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(La vue sous la brume au petit matin)

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(Jackie notre nouveau compagnon de route sur l'épaule de Chloé)

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(Un arbre mageur d'arbres)

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(Comme si on était dans Shrek, sauf qu'en bas, il n'y a pas de lave, juste du vide et ensuite la forêt. Rassurant)

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