Welcome to the Wild Wild West
Welcome to the Wild Wild West
Après un réveil plutôt difficile à 5 heures et demi du matin, il est temps de prendre mon hénaurme sac à dos et de dire au revoir à ma confortable vie citadine pour partir à six cent kilomètres au nord ouest de Brisbane dans une ferme appelée : Kroombit.
Dix heures de bus plus tard entrecoupés de siestes furtives et de panneaux improbables (« Car & Dog Wash ») me voici arrivée dans la ville où le fermier viendra me chercher : Biloela. De loin, j’aperçois un vieux 4x4 dans un état questionnable et je prie pour que ce soit mon moyen de transport. Bingo ! A peine descendue, un homme vêtu d’un chapeau de cowboy et la tête qui va avec s’approche de moi et me demande si je suis bien « Marwegow ». J’acquiesce, il prend mon plus gros sac à dos et demande à un des jeunes qui l’accompagne de l’attacher au toit et c’est donc parti, on prend la route pour une trentaine de kilomètres au milieu des champs et de peu de choses, on fait un arrêt dans une autre ferme pour récupérer quelqu’un puis on repart. La route devient de plus en plus étroite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de revêtement et que l’on soit sur la terre. Le fermier, qui par ailleurs s’appelle Jonathan, se retourne parfois pour parler et oublie de regarder la route … Ou de tenir son volant. Heureusement que les deux copilotes ont l’oeil averti et semblent habitués, ils le rappellent à l’ordre et tiennent le volant à sa place jusqu’à ce qu’il ait terminé. Je me demande s’il n’a pas des gènes d’Italien, il parle avec les mains sans arrêt et la voiture fait de légères sorties de route mais tout semble normal.
Passés devant le panneau « Kroombit », Jonathan me lance un joyeux « welcome » avant de s’arrêter brutalement et de faire une marche arrière très rapide. Il pointe quelque chose du doigt et soudain je vois : un wallaby nous regarde droit dans les yeux durant quelques secondes avant de prendre la fuite.
Lorsqu’enfin nous arrivons au bout de la route, il s’arrête et le jeune homme qui avait accroché mon sac au toit grimpe avec aisance et le redescend. Le fermier nous dit d’aller manger et ensuite montrez à « newby » sa chambre et faite la se sentir la bienvenue. Il repart et on se dirige vers l’endroit où je prendrai apparemment le repas pour les prochaines semaines.
Ayant toujours rêvé devant les westerns d’un jour vivre la même chose, j’avoue me sentir immédiatement bien et dans un élément qui me correspond. On se sert dans des gamelles en ferraille et les verres sont en fait des sortes de mug en ferraille eux aussi. La table est une imposante pièce de bois comme le sont les bancs. De la musique country résonne et lorsque je lève la tête, je vois accrochées des selles de cheval.
Le repas terminé, il faut laver la vaisselle, chacun aide et le tout semble se passer dans la bonne humeur. Pour le moment, je n’ai eu que très peu d’interaction avec les autres volontaires mais je me dis que ça viendra. Je me rassure en me disant qu’il y a les chiens et que l’environnement est vraiment rêvé.
On me présente rapidement ma chambre qui se trouve dans un long bâtiment en bois ressemblant fortement à des écuries, en y entrant, je soupçonne ces « chambres » d’être plutôt des box au vu de la taille et de la forme tout à fait particulière de la porte. Qu’importe, c’est l’esprit après tout ! Je pose mes affaires rapidement et me prépare pour aller me doucher. Comme le reste, les sanitaires sont rudimentaires mais ça garde son charme. Mes voisines de chambre viennent ensuite me proposer d’aller à la piscine, je me prépare et on se dirige vers un espace commun qui est présenté comme étant le bar puis quelques uns vont à la piscine. L’eau est très bonne, il fait chaud, on est en janvier et c’est l’été. On reste barboter quelques temps puis lorsque l’on a un doute si ce sont nos doigts ou des raisins secs sur nos mains, on décide de sortir et de rejoindre d’autres pour aller voir un film. Ce soir, ça sera Pulp Fiction.
La chance du débutant
partie I
Après une nuit un peu agitée à visualiser des araignées dans tous les coins, je me suis enfin réveillée. Ayant droit à une grasse matinée, je reste jusqu’à 10 heures au lit puis m’habille et retourne vers « the main area » où il y a les tables et la « cuisine ». Un petit déjeuner rapide s’impose, aujourd’hui, on me présente les tâches à faire et les alentours.
Malgré tout, je commence à aller à un endroit qu’ils appellent « La Crique » pour aller faire trempette, finalement, j’y mettrai simplement les pieds tandis qu’un autre collègue plonge dedans et décide de grimper à un arbre pour faire un plongeon plutôt périlleux. On entend Jonathan arriver au loin sur son Quad pour chercher un des collègues afin de se rendre aux chevaux. Finalement, je rentre avec lui et je retrouve une des nouvelles également et elle me montre un peu les alentours et je finis par les suivre aux chevaux. Jonathan les regroupes grace à son Quad jusque dans un grand enclos qu’on s’empresse de fermer, puis il nous donne des noms et nous montre l’écurie où les selles et tout le matériel se trouvent.
Je réapprends donc doucement à harnacher et à seller un cheval avec grand plaisir et il est déjà temps d’aller manger le repas du midi. Au menu de la viande, une salade de mangue et concombres, une galette de légumes, une salade de pates … Et tout ça : fait maison !
On retourne aux chevaux car il y a une famille qui vient d’arriver et qui souhaite faire une balade également et on continue à préparer les chevaux tandis que j’en nettoie un. Finalement, une dénommée « LJ » vient me chercher pour me faire la présentation et ça devient un peu moins amusant.
Mon job dans les prochains jours sera de m’occuper du « Bull Shift » jeu de mot ou pur hasard je n’en sais rien, mais ça me semble un peu être « bullshit » ce que je dois faire. Il faut maintenant aller chercher les oeufs au poulailler, faire attention aux Emeus et remplir les gamelles d’eau, la partie amusante est toujours là mais s’apprête à changer. J’apprends donc que je vais devoir nettoyer les parties cuisine, bar, tables à manger … Chaque jour et aider à faire à manger également. Mon visage se décompose lorsqu’on commence à m’expliquer une recette avec du mouton et qu’on me dit que je devrais aller directement couper des tranches de viande sur la carcasse qui se trouve dans un container de bateau réfrigéré.
S’en suit donc une après-midi poisseuse et poussiéreuse à ratisser les feuilles, arroser le sol pour que la poussière ne vole pas trop, faire la vaisselle, refaire les stocks dans les frigos … Et finalement, quand arrive le moment où l’on doit nettoyer le taureau mécanique, j’ai le droit de monter dessus et d’avoir un tour d’essai. Tout aussi difficile qu’il y parait, je tiens quelques secondes et finalement, au bout d’une demie seconde au niveau quatre, je tombe en finissant avec une petite brûlure au genoux. « Tu devras faire la démonstration aux invités quand ils viendront ce soir et vendredi » me dit-on. Chic, il va falloir que je m’entraîne !
J’apprends aussi rapidement à magner le fouet et dès le premier coup, je réussis le fameux claquement. Mais ça ne fonctionnera qu’une seule fois. Ici aussi, il faudra de l’entraînement.
Plus tôt dans la journée, Jonathan m’explique que lors de la première semaine, les « newbies » doivent s’habituer, apprendre à connaître les environs et les choses puis ensuite, ils peuvent monter à cheval, tirer avec les fusils … Vivement la fin de ma semaine !
Partie II
Après une pause d’une heure, il faut reprendre le travail. La soirée s’avère finalement plus simple et agréable que prévue. Je commence à m’habituer aux gens et sans m’en rendre compte, je deviens enfin moi même et non la fille silencieuse et timide que je ne reconnais pas.
Comme il y a des invités ce soir, il faut préparer la nourriture. Au repas : une imposante pièce de viande (du mouton ?) de la purée maison, des carottes, des haricots et du « gravy ». La viande de chèvre qui mijotait depuis cinq heures est également prête à être servie avec le pain maison, on la sert en la présentant comme la « viande mystère », les invités doivent deviner ce que c’est. Les idées farfelues des enfants jaillissent et l’on a le droit à de la viande de baleine, du pingouin …
Lorsqu’enfin la cloche sonne pour nous indiquer que l’on peut aller manger, tout le monde se rue dans la « main area » et on sert les invités avant de commencer à notre tour à manger. Le repas est délicieux et comme pour le midi, on en ressort repus. La vaisselle se fait encore une fois dans une ambiance familiale, tout le monde met la main à la pâte, ou plutôt, la main à l’éponge. On m’apprend à faire fouetter un torchon humide et lorsque tout est propre et rangé, on se dirige vers la partie bar où les invités se sont regroupés. On leur montre comment utiliser un fouet et faire ce claquement si particulier. Un des invités, un jeune garçon d’une dizaine d’année réussit très rapidement et finalement, après de multiples essais, à mon tour je fais résonner le fouet … Mais je m’en claque aussi la moitié sur le bras où une marque vive rouge restera quelques temps. Un souvenir dira-t-on.
L’activité suivante est le « Bush Dancing ». Trois danses effectuées par toute l’équipe lorsqu’il y a des invités, deux sur de la country et on termine en beauté … par la danse des canards !
On finit la soirée par le taureau mécanique, tous les invités font un essai puis lorsqu’ils ont tous fait un tour, on m’apprend que comme c’est mon premier jour, il va également falloir que je fasse une démonstration. Je tiens donc les dix premières secondes pour le premier niveau puis encore quelques secondes au niveau suivant. Je tombe et on me dit « c’est pas terminé newby, tu remontes dessus et tu nous montres de quoi tu es capable. » C’est donc reparti, Al, le fermier qui est sûrement aussi âgé que le vieux Baobab en ville me fait un signe et me demande avec son accent semi-Texan « Ya readey? » Je lui fait signe que non en vain, il redémarre la machine au niveau trois où je tiens à peine quelques secondes avant d’être éjectée violemment en me cognant le nez. Surprise d’avoir toujours mes os en place, je suis applaudie et on décide de terminer la soirée de manière plus calme : par un film. Ce soir, ça sera Snatch.
Spider, definition: why so many legs? Isn’t two enough?
Après avoir tenté de me motiver à me réveiller à 5 heures du matin, je suis finalement restée au lit jusqu’à 9 heures. La journée sera calme me dit-on. Les invités de la veille s’en vont et aucun nouveaux n’arrivent, ce soir sera donc « staff night » et au menu : pizza et lasagnes maison.
Je commence donc ma journée calmement puisqu’il y a encore deux heures et demie avant que je ne doive commencer mon planning. Je discute avec une Australienne qui est arrivée à la ferme en fin d’année. Elle m’explique qu’elle vit à Adelaide et qu’elle a décidé de partir avec ses deux chevaux pour remonter toute la côte Est jusqu’arriver au nord de Cairns. Elle est partie en Juin et a dû s’arrêter après qu’un de ses chevaux se soit fait attaquer par un taureau dans l’abdomen lorsqu’elle était dans le parc national de Kroombit. Elle est donc redescendue et restera jusqu’à ce que son cheval guérisse, selon elle dans un mois il ira mieux.
Il est à peine 11 heures lorsque je décide d’aller ramasser les oeufs, j’arrose les canards pour éviter qu’il n'y ai trop de pertes à cause de la chaleur et je m’occupe de tous les volatiles jusqu’au repas de midi. Je réussi à me faire « copine » avec les Emeus et je suis plutôt fière de moi. La récolte est maigre, tout juste un demi-douzaine d’oeufs : trois de poules et trois de canard.
Ce midi au repas ça sera des salades de toutes sortes et j’adore ça ! Puis il est temps de passer aux choses un peu moins agréables : le ratissage des feuilles dans toutes les zones communes, j’y vais doucement car aujourd’hui je suis seule, je trouve une grenouille verte grosse comme ma main dans un cendrier, un nouvel animal de compagnie ! Il n’y a plus qu’à lui trouver un petit nom. Vient ensuite le temps de vérifier les stocks de boissons : la soirée d’hier les a tous épuisés et je finis par faire moult aller-retour dans le container réfrigéré et l’extérieur. Passer d’à peine cinq degrés à plus de trente se fait sentir et mes lunettes ont du mal à suivre la cadence.
Je rencontre un autre des fermiers, Brandy, il me dit que la semaine prochaine je pourrai être avec les chevaux et que je réapprendrai à monter également. On me dit qu’ici on ne monte pas à l’Européenne, il me tarde de découvrir cette nouvelle méthode de monter à cheval !
Finalement, en regardant de nouveau le planning, je remarque que ce week-end je ne serai pas en Bull shift, vivement le changement ! S’en suit le repas où l’on se remplit la panse bien plus que raisonnablement avec les lasagnes triple fromage puis on se décide tous à monter au balcon pour regarder un film, d’un commun accord, Keileigh et moi décidons que ce soir, ça sera Mamma Mia ! à peine dix minutes de film plus tard, les garçons arrivent et changent le cours de notre soirée. Ce soir, ça sera 8 mile.
Chicken Run
La nuit a été agitée, pluie et orage ont frappé mais la température n’a pas baissé, au contraire. L’air est humide et la chaleur difficile à supporter. Je me dirige vers la « main area » où Brandy est assis et il me propose de suivre trois autres personnes vers le poulailler où ils vont tuer deux poules pour le repas du soir. J’emporte donc une boîte d’oeufs vides avec moi puis leur emboîte le pas.
Arrivés dans la basse court, les garçons ont déjà attrapé un poulet et s’apprêtent à le guillotiner mais s’arrêtent en me voyant approcher. Je leur dit qu’on peut endormir une poule en lui mettant la tête sous l’aile ce que l’on tente en vain de faire puis finalement, nous abandonnons et ils décident de lui couper la tête avec une grande cisaille. Appétissant…
On en attrape un second puis ils s’en vont avec les poulets et je continue ma matinée à ramasser les oeufs. La récolte s’avère plutôt bonne avec huit oeufs dont un énorme provenant d’un canard.
Il est l’heure de manger, de diverses salades nous attendent ainsi que le reste des lasagnes de la veille qui s’avèrent toujours aussi délicieuses. On se régale tous et je dois passer aux tâches de l’après-midi en ratissant de nouveau toutes les parties communes sous cette chaleur étouffante. Demain sera enfin mon dernier jour au bull shift, vivement !
Week-end à Rome ...
Le vendredi tout le monde est sur le pied de guerre : ce soir, on accueille un groupe de trente touristes, on met les petits plats dans les grands (ou du moins les gamelles propres dans les gamelles presque neuves). On prépare du mouton (Nibblies) on le laisse cuire cinq heures durant, on fait notre propre pain (damper), une spécialité du Bush Australien, très simple à faire et très consistant : de l'eau et de la farine. Puis on va cueillir des kilos de patates, des carottes, des haricots verts et on coupe une pièce de boeuf que l'on fait cuire au feu de bois.
Les invités arrivent déjà, ils s'en vont tous à l'arrière d'un vieux camion avec un crâne de taureau (?) et des cornes à l'avant tandis que le fermier barbu aux cheveux longs explique dans un accent approximatif le plan de la fin de journée : "goat rodeo". Le but étant de monter à cheval et d'aller dans les prairies regrouper les chèvres qui sont en liberté par centaines. Sur le chemin du retour, il faut traverser une rivière puis on desselle les chevaux et le repas est prêt, comme par magie !
On mange, on chante, et il est temps de danser, tout le monde se met en ligne et c'est parti pour une leçon de danse country. Il est finalement deux heures du matin et il est temps d'aller dormir, demain les tâches ménagères recommencent.
Lever difficile en ce samedi, un collègue vient frapper à ma porte pour m'annoncer qu'il est déjà temps de reprendre le service, les invités vont bientôt partir et il faut que l'on nettoie les chambres, lave les draps et remette tout en place avant la fin de la journée ! J'apprends donc à connaître d'autres collègues avec qui je n'avais pas eu l'occasion de beaucoup parler durant la semaine. Celle qui est venue à cheval m'apprend ce coup-ci qu'elle a fait monter ses deux chevaux depuis Adelaïde jusque Cooktown ce qui a pris plusieurs semaines et qu'elle ne sait pas combien de temps il lui faudra pour rejoindre Adelaide, elle n'est pas pressée, elle n'est attendue nulle part et elle n'a pas d'obligation. La vie rêvée !
Dans l'après midi, il fait une chaleur étouffante, on se baigne plusieurs fois, on fait des jeux dans la piscine mais il faut avouer que l'eau est toujours chaude et ne rafraîchit que quelques instants, on reste donc des heures à barboter et on finit comme des raisins secs, mais on est contents et c'est l'essentiel !
Le soir, c'est "staff night" de nouveau, on mange les restes et on va dormir tôt, on est tous fatigués de la veille et le dimanche, c'est encore une grosse journée qui m'attend.
Le dimanche tant attendu arrive enfin ! Je vais prendre mon petit déjeuner et monte jusqu'aux chevaux, deux personnes sont parties en quad et en moto pour aller les chercher dans les champs, eux aussi étant en liberté, on en regroupe une trentaine et en choisissons une petite dizaine que l'on doit harnacher et seller afin que les invités puissent les monter après le repas. On me remontre comment monter à cheval, bien plus difficile que dans mes souvenirs, il me faut quelques minutes d'entrainement pour reprendre mes marques ... Huit ans sans monter, c'est long finalement, mais comme promis : ça ne s'oublie pas ! Il fait une chaleur monumentale, c'est difficile à supporter, on réussit à terminer vingt minutes avant midi et on va rapidement se baigner pour se rafraîchir. Mission obligatoire.
J'engouffre ma salade et je repars rapidement aux chevaux, aujourd'hui ça sera le fameux "goat rodeo" je suis impatiente de commencer ! J'ai droit de monter le cheval du fermier : Dancer (le nom du cheval, non du Fermier qui lui s'appelle Al'). On traverse les champs et des routes de terre puis brusquement, on s'arrête tous pour observer deux kangourous de loin, eux ne sont pas fous et se reposent à l'ombre. On repart rapidement pour ne pas fondre au soleil et on voit déjà de loin quelques chèvres qui somnolent. C'est parti pour le rabattage ! On crie et on pousse les chèvres vers les enclos, on les encercle pour ne pas qu'elles s'enfuient et une heure plus tard, on ferme enfin le lourd portail en fer, on peut retourner à la ferme. Comme il fait chaud, on passe par les sous-bois et on finit par traverser la crique, agréable pour les chevaux mais aussi pour nous. Les invités repartent contents et on bichonne les chevaux avant de retourner plonger à la crique. Je rencontre une fille qui était partie pour une semaine, une Danoise très gentille qui me propose de m'emmener en ville le lendemain pour que je puisse avoir l'accès au wifi mais aussi pour retrouver un peu la vie moderne. En début de soirée, elle me pose la question "fatale" :
- Where are you from?
- I'm French!
- Oh! I was sure you were Italian.
C'est la troisième personne en une semaine à me faire cette remarque, papa, maman, vous êtes sûrs que l'on n'a pas des racines Siciliennes après tout ?